Upa Upa Tahiti a eu l’occasion de discuter avec Martin, alias « Bounty ». Retour sur cette rencontre avec un passionné de ukulélé et de culture polynésienne !
Upa Upa Tahiti a eu l’occasion de discuter avec Martin, alias « Bounty ». Retour sur cette rencontre avec un passionné de ukulélé et de culture polynésienne !
Ia ora na Martin ! Peux-tu te présenter ?
‘Ia ora na tout le monde, je m'appelle Martin mais depuis mon adolescence beaucoup me surnomment « Bounty ». J'ai 34 ans. Je suis né à Tahiti mais j'ai grandi en métropole, dans la campagne d'Auxerre, entre Paris et Dijon. Je suis un enfant fa’a’amu comme on dit à Tahiti, un enfant adopté. Du fait de mon histoire, je n'ai malheureusement pas été réellement bercé par la culture polynésienne. Cependant elle est ancrée en moi et je cherche par tous les moyens à apprendre (et transmettre à mes enfants) la langue tahitienne, la passion pour le Pacifique, l'état d'esprit tahitien… Sans oublier la musique traditionnelle !
En parlant de musique, quelle place occupe-t-elle dans ta vie ?
Du plus loin que je me souvienne, il y a toujours eu de la musique dans mes oreilles. Petit, j’ai souvenir d’écouter la radio, les vinyles et les cassettes audio de mes parents. A la maison, leurs amis musiciens passaient aussi régulièrement pour « faire la bringue ». Et mon frère, de cinq ans mon aîné, faisait déjà de la musique, avant que je décide de m’y mettre moi-même. Toutes ces influences m’ont permises de développer un grand intérêt pour la musique. A six ans, j’ai ensuite pris des cours au sein de l’école de musique de ma commune et ce pendant treize ans.
Dès lors, la musique n'a plus jamais quitté ma vie. Et depuis 2002, je suis musicien dans un Brass Band (un ensemble musical de cuivres et de percussions). Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'il n'y ait de musique à la maison, dans la voiture... Ou même sur mon vélo ! [rires]
Depuis combien de temps joues-tu du ukulélé ? Et comment as-tu appris à jouer ?
Je me suis vraiment découvert une passion pour le ukulélé en approfondissant mes connaissances sur la culture et la musique polynésienne. J'ai commencé à jouer du ukulélé hawaïen il y a environ six ans. J’ai appris en autodidacte, en regardant des vidéos tutoriels sur YouTube. Et depuis quatre ans, je gratte sur le ukulélé tahitien à huit cordes d’une de mes cousines.
Quelles sont les chansons que tu préfères jouer au ukulélé ?
J'apprécie énormément jouer « Pahoho » de Te Ava Piti, « Tiare here » d’Angelo Neuffer, « Somewhere over the Rainbow » d'Israel Kamakawiwoʻole ou encore la dernière chanson de Keen’V, « Tahiti »… Mais la liste pourrait être encore bien longue !
Il y a-t-il des artistes qui t’inspirent ?
Je n’ai pas un artiste en tête qui m’inspire particulièrement mais je pourrais tout de même citer Te Ava Piti, Bob Marley, The Rolling Stones, Tupac Shakur... Je suis surtout sensible aux chansons à texte, c’est une réelle source d’inspiration pour moi.
Qu’apprécies-tu avec cet instrument ?
J'adore le ukulélé, car il a de nombreux atouts ! C’est un instrument compact, que l'on peut facilement emmener avec nous. Le ukulélé est polyvalent et permet quasiment de jouer tous les styles musicaux. La seule limite est celle que l'on s'impose. On peut ne faire qu'un accompagnement instrumental ou bien jouer et chanter en même temps si l’on préfère. Je n’ai pas de modèle favori : qu’il ait quatre ou huit cordes, tout me va !
Pour autant, mon instrument de prédilection reste… la trompette ! J’ai commencé à en jouer lorsque j’avais six ans et j’aime beaucoup cet instrument. Je pratique également la batterie, le piano, la guitare... Je suis un couteau-suisse de la musique. J'aime interagir avec tout et n'importe quoi du moment que la musique est présente.
Selon toi, est-ce difficile d’apprendre le ukulélé ? Pourquoi ?
Non, je ne pense pas que le ukulélé soit un instrument difficile à apprendre. Par contre, il faut quand même avoir une certaine souplesse du poignet afin de faire des roulés à la perfection (ce que je ne sais pas encore faire [rires]).
Pour toutes les personnes souhaitant apprendre, mon conseil est simple : il suffit de suivre les tutoriels vidéos de la chaîne Upa Upa Tahiti sur YouTube ! En toute honnêteté, je les trouve simples et efficaces, tout y est bien détaillé. Et il faut également être persévérant car même si ce n'est pas un instrument compliqué, ce n'est pas en cinq minutes que vous serez un prodige. Mais avec un peu de volonté, ça peut être plus rapide qu'on ne le pense.
Mauruuru Martin pour cette interview ! As-tu une dernière chose à ajouter ?
Mauruuru roa à toutes celles et ceux qui auront pris le temps de lire cette interview et découvrir ainsi mon « univers ». Prenez soin de vous en cette période post-covid et au plaisir de discuter musique avec vous, sur Instagram (@bounty_987) et Tiktok (@bounty.987). Nānā !